Droits autochtones en Guyane, une analyse par la dépendance au sentier
L’État français peine à reconnaitre la notion de peuples autochtones (préférant la dénomination populations autochtones), jugée incompatible avec les principes constitutionnels d’égalité et d’indivisibilité. De ce fait, la France refuse dans sa législation de différencier le peuple français et les peuples autochtones des territoires ultramarins, malgré son appui favorable à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones en 2007. Nous pensons que les arguments juridiques avancés par les représentants de l’État sont une façade et qu’il s’agirait en réalité d’ambition politique teintée d’une certaine idéologie. Notre objectif est alors de comprendre pourquoi l’État tente de maintenir le statu quo des droits autochtones. Ce travail de recherche s’appuie sur le cas de la Guyane, où six peuples autochtones sont présents sur le territoire. La recherche s’inscrit dans l’institutionnalisme historique, et plus particulièrement, elle mobilise le concept de dépendance au sentier. Cette notion permet de développer l’idée que les politiques
actuelles sont assujetties à l’héritage des politiques antérieures et d’observer ou non leurs influences sur les enjeux actuels. Nous avons émis l’hypothèse que les politiques envers les peuples autochtones de Guyane seraient héritées de l’idéologie coloniale et cette dernière serait toujours en action actuellement, c’est pourquoi il en résulterait une stagnation des droits autochtones.
Organisateurs : Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones – CIÉRA