Présentation
À chaque session, principalement à l’automne et à l’hiver, le CIÉRA organise une série de rencontres appelées les « Midis du CIÉRA ». Ces midis sont une occasion unique pour les étudiant.es/chercheur.es de présenter leurs recherches en cours et d’acquérir de l’expérience en matière de communication scientifique. C’est également une bonne occasion d’obtenir de la rétroaction de vos pairs, ou simplement de les informer de votre projet en cours. Il s’agit d’une formule relativement flexible, ouverte à tous et à toutes, peu importe le champ d’études, du moment qu’il s’agisse de recherches en lien avec la programmation scientifique du centre.
Bien que le format de la communication soit relativement libre, les « Midis du CIÉRA » fonctionnent avec le format 30/30, c’est-à-dire trente minutes de présentation et trente minutes de discussion.
Si vous êtes intéressé.e à participer à ces « Midis du CIÉRA », nous vous invitons à contacter le CIÉRA à l’adresse suivante : ciera@ciera.ulaval.ca.
Galerie d’images
Liste des activités
Midi du CIÉRA MTL
Midi du CIÉRA- Des enjeux cosmopolitiques de la littérature orale samie - 23 septembre 2024
Format bimodal | Local W-3235 (UQAM) et lien zoom : https://uqam.zoom.us/j/84158968499
Comment la narration d’histoires permet-elle aux Samis de connaitre et de réinterpréter leur territoire et ainsi de s’engager dans le monde contemporain en tant que Sami ? Le rapport aux récits samis et aux yoiks (chants samis) constitue, pour de nombreux jeunes samis, une source précieuse de sens et de personnalité à une époque où la pression industrielle sur le territoire arctique ne cesse de s’accentuer et où le dérèglement climatique assombrit l’horizon. Les Samis composent avec la modernité de façon innovante et pragmatique, dans l’esprit des traditions samies, afin de poursuivre et renouveler leurs territorialités et défendre leur identité culturelle. La littérature orale samie n’est pas tellement appréhendée par les Samis en tant que documents d’archive extérieurs au temps présent mais est plutôt activement réinterprétée et réarticulée aux actions de leur vie quotidienne ainsi qu’à leurs projets. Des récits oraux aux musiques samies en passant par les yoiks, la littérature orale samie nourrit ainsi les champs pratiques et cosmopolitiques les plus actuels des Samis.
Biographie :
Léopold Beyaert est doctorant en anthropologie à l’UCLouvain en Belgique. Il mène des recherches ethnographiques depuis l’été 2020 chez les Samis de Jåhkåmåhkke (Jokkmokk), une communauté samie située dans la partie suédoise de Sábme, le territoire ancestral sami. Sa thèse porte sur la littérature orale samie en tant que vecteur de territorialité et de résilience culturelle chez les Samis. Il est également récipendaire de la bourse F.R.S-FNRS.
Midi du CIÉRA Mtl : Les mouvements sociaux autochtones à Montréal : des espaces de (re)création symbolique - 15 avril 2024
Midi du CIÉRA Mtl : Les mouvements sociaux autochtones à Montréal : des espaces de (re)création symboliqu
Conférence d'Elisa Tripotin
Les symboles font partie intégrante des mouvements sociaux autochtones. Que ce soit par le port de vêtements particuliers, par l’emploi d’objets ou encore par la performance de rituels ou de danses, l’activisme autochtone emploie un répertoire d’action largement symbolique. Cette conférence présente ce déploiement symbolique et y analyse l’agentivité des acteurs autochtones. Elle présente l’hypothèse que l’emploi de symboles permet notamment aux activistes d’entrer en dialogue avec les destinataires allochtones en employant des symboles qui correspondent à l’imaginaire de la société majoritaire. Pour autant, les activistes autochtones réinventent et s’approprient cet imaginaire pour lui donner de nouvelles significations. Ainsi, les mouvements sociaux deviennent les lieux d’émergence de nouveaux symboles, démontrant la créativité des activistes autochtones, qui se réapproprient les schèmes de communication dominants pour mieux les subvertir.
Cette discussion a pour objectif de présenter de premières analyses d’un terrain de recherche encore en cours. Elle invite au partage de connaissances sur les questions liées au symbolisme et à l’activisme autochtone.
Midi du CIÉRA-MTL : Colonialisme psychologique et réconciliation - 14 mars 2024
Conférence de Johanna Nouchi et Thomas Saïas
Nous présentons les résultats d'une étude concernant les représentations sociales des jeunes universitaires non autochtones au Québec à l'égard les peuples autochtones. En utilisant la théorie des représentations sociales, cette étude identifie des structures teintées de racisme malgré les communications officielles soulignant la nécessité de la réconciliation. Ces résultats nous mettent en garde contre une réconciliation superficielle ignorant les préjugés implicites. Les résultats d'avril 2018, avec 351 réponses valides d'étudiant·es né·es dans les années 1990, remettent en question l'idée que la sensibilisation à l'histoire seule suffit à des relations équitables, soulignant un racisme implicite chez la génération des millénaires. Cela souligne la nécessité d'une prise de conscience institutionnelle pour surmonter les obstacles aux relations de qualité entre Autochtones et non-Autochtones. Une étude répliquant la même méthodologie est envisagée cinq ans plus tard à l'été 2024 pour interroger l'évolution de ces représentations.
Conférence en ligne : https://uqam.zoom.us/j/86554157768
Biographies :
Johanna Nouchi est doctorante en psychologie communautaire (UQAM). Ses intérêts de recherche portent sur la promotion de la justice sociale et épistémique, ainsi que le soutien aux réformes transformatives, structurelles et institutionnelles. Son sujet de recherche s'intitule « Reconnaitre et reconstruire l'histoire autochtone du Québec : perspectives et pratiques éducatives au secondaire ».
Thomas Saïas est professeur en psychologie communautaire (UQAM). Ses intérêts de recherche portent sur la promotion de la justice sociale, ainsi que le soutien aux réformes transformatives, structurelles et institutionnelles. Ses sujets de prédilection concernent les pratiques transformatives auprès des institutions, la lutte contre la maltraitance infantile et l'encadrement des intervenant·es sur le terrain autant que les structures qui les accompagnent.
Midi du CIÉRA avec Khadiatou Sarr et Emmanuel Luce - 19 octobre 2023
Retour d’expériences auprès des communautés des zones côtières ouest-africaines confronté aux changements climatiques
Lien zoom : https://uqam.zoom.us/j/82009366380
Le projet Action climatique féministe en Afrique de l’Ouest (ACF-AO) est un projet mené conjointement par SUCO et Inter Pares. L'objectif principal de ce projet est d'amplifier les réponses communautaires à l'adaptation au climat des femmes autochtones et des jeunes qui vivent dans les zones côtières et de mangrove en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Togo, Guinée-Bissau et Côte d’Ivoire). Le projet met en avant la participation à la gouvernance locale de la biodiversité et l’action climatique des femmes autochtones et des jeunes. Aussi, il appuie l’amélioration des pratiques agroécologiques et la réhabilitation d’écosystèmes grâce aux technologies appropriées et une commercialisation locale. Dans le cadre de ce projet deux étudiant.e.s du CIERA ont été impliqués pour appuyer la recherche sur ces enjeux. À l’occasion de ce midi du CIERA Emmanuel Luce et Khadiatou Sarr vont faire une présentation de leurs implications respectives au sein du projet ACF-AO.
Biographies :
Emmanuel Luce : Océanographe et photographe, Emmanuel Luce est diplômé d’une maîtrise en géographie de l’université de Caen (France) et d’une maîtrise en océanographie de l’université du Québec à Rimouski (Canada). Photographe, il est à l'origine de nombreuses banques d'images à vocation institutionnelle et réalise des expositions alliant pertinence ethnographique et qualité esthétique, soulignant la relation de l'homme à son environnement. Il travaille depuis 2014 avec le professeur Frédéric Laugrand au développement du projet vidéographique Les Possédés et leurs mondes. Spécialiste des pêches marines, familier des mondes bijagós et inuit, son travail doctoral se fait actuellement en collaboration avec la communauté innue d’Essipit. emmanuelluce.com
Khadiatou Sarr : Actuellement doctorante au département des sciences juridiques à l’UQAM. Son sujet de thèse porte sur les droits fonciers des communautés Adivasis en Inde. De 2021 à 2023, elle a travaillé comme coordinatrice au réseau africain des peuples autochtones.
Midi du CIÉRA-MTL – Réflexion collective autour de la collaboration autochtone-allochtone : Exemple pratique avec la fondation Nouveaux Sentiers - 18 avril 2023
« Réflexion collective autour de la collaboration autochtone-allochtone : Exemple pratique avec la fondation Nouveaux Sentiers »
La Fondation Nouveaux Sentiers (FNS) est un organisme autochtone philanthropique dont la mission est de soutenir le développement des jeunes des Premières Nations. Elle rassemble des membres des Premières Nations, soit des jeunes des Premières Nations qui participent aux activités de la FNS, des employées autochtones et allochtones de la FNS, ainsi que des chercheuses allochtones qui accompagnent la FNS. C’est donc une pratique courante, même si officieuse, de discuter de comment s’entretenir et collaborer entre Autochtones et allochtones. Nos réflexions collectives, inspirées par nos expériences vécues, génèrent de riches savoirs et ambitions pour l’avenir de ses relations, au sein de la FNS, mais aussi plus largement au niveau social.
Cette discussion propose de nous permettre de partager nos réflexions et de les enrichir. Elle s’inscrira dans un esprit de partage, de convivialité et de bienveillance. Ultimement, nous souhaitons que les jeunes allochtones et des Premières Nations bénéficient des leçons tirées de nos savoirs collectifs afin de mieux naviguer au sein de ces relations.
Danisse Neashit : Coordonnatrice de DEVIENS et responsable des communications et de l’événementiel pour la Fondation Nouveaux Sentiers). Elle présentera la Fondation Nouveaux Sentiers
Josée Lapalme : Postdoctorante de la Chaire de recherche Myriagone [UdeM] avec la Fondation Nouveaux Sentier. Elle sera la modératrice de la discussion
Alexandra Dominique : Très investit pour sa communauté de Mashteuiatsh, elle travaille pour PASS et offre également son regard à la Fondation Nouveaux Sentiers sur différents projets
Alessia De Salis : Conseillère à la mobilisation jeunesse et au développement de bonnes pratiques pour la Fondation Nouveaux Sentiers
Mélanie Roy : Directrice du développement de la jeunesse des Premières Nations pour la Fondation Nouveaux Sentiers.
Johanna Nouchi : Agente de recherche en collaboration avec la Chaire de recherche Myriagone [UdeM], et avec la Fondation Nouveaux Sentier.
Midi du CIÉRA Mtl avec Sabrina Bourgeois - 08 mars 2023
« Négocier les règles du jeu. Les Innus, les Naskapis, les Kanak et le développement minier »
Les activités extractives se sont développées à un rythme sans précédent ces dernières décennies, ce qui entraine un large éventail d’impacts socio-économiques. On observe que pour les communautés, il subsiste une grande variabilité dans leur capacité à bénéficier et/ou à contrôler le développement de leurs territoires. Si, d’un côté, le développement peut être un levier afin de faciliter les négociations territoriales avec l’État, de l’autre côté, la reconnaissance de droits particuliers par l’État peut également faciliter les négociations entourant le développement. En portant notre attention sur ces négociations en territoire autochtone au Canada et en contexte coutumier en Nouvelle-Calédonie, un outre-mer français engagé dans un processus institutionnel inédit de décolonisation négociée, cette recherche doctorale explore comment différentes trajectoires d’autodétermination façonnent les relations entre les gouvernements, les entreprises minières et les communautés en contexte extractif. Cette présentation aura pour objectif de présenter les résultats préliminaires et discuter des principales analyses de la recherche doctorale.
CAFÉ DU GRIAAC avec Pierre Beaucage - 23 février 2023
« Un exemple de dialogue des savoirs entre l’anthropologie et un peuple autochtone. La recherche chez les Maseual-Nahuas de la Sierra Norte de Puebla (1984-2022) »
13h-13h20 : M. Alfonso Reynoso Rábago, membre fondateur du Taller et professeur à l’Université de Guadalajara nous parlera de la formation du Taller de Tradición Oral à San Miguel Tzinacapan et de la collecte des récit cosmologiques et des contes maseual-nahuas qu’il a coordonnée.
13h20-13h40 : M. Eleuterio Salazar Osollo, autochtone maseual, membre du Taller et enseignant à l’Institut national d’éducation des adultes (INEA), nous parlera de la recherche collective à laquelle il a participé sur les traditions historiques orales du peuple maseual-nahua. Nous avons convenu avec M. Salazar Osollo qu’il s’exprimerait en espagnol pendant qu’un Power Point en français résumerait sa présentation.
13h40-14h : je parlerai de notre recherche sur les savoirs botaniques et zoologiques maseual-nahuas que nous avons réalisée.
14h-14h30 : Nous répondrons aux questions de l’auditoire
CAFÉ DU GRIAAC avec Jean-Louis Tornatore - 26 janvier 2023
« Résurgences et insurgences devant l’Anthropocène. Sur quelques relations de correspondance entre les affirmations autochtones et l’écologie politique »
Dans quelle mesure le thème de la résurgence permet-il de penser la relation entre les philosophies autochtones et les courants en France de l’écologie politique, fortement influencés par le tournant ontologique en anthropologie, la philosophie du vivant et le « compositionnisme » latourien ? Je voudrais aborder cette question sous l’angle des correspondances (Ingold) ou des résonances (Rosa) qu’impliquerait cette relation.
Jean-Louis Tornatore est anthropologue, professeur à l’université de Bourgogne. Ses travaux portent sur la critique de la raison patrimoniale et les conditions de possibilité d’une écologie des savoirs.
Midi du CIÉRA avec Étienne Levac - 08 décembre 2022
« Au-delà du plagiat et de la référence : Les pratiques de citation dans la reconnaissance des réseaux et des savoirs qui façonnent nos recherches »
L’acte de citer est peut-être l’élément le plus commun du monde académique. Cette exigence est souvent associée à la rigueur et à la crédibilité des travaux de recherche dans la mobilisation d’une autorité considérée compétente. Cependant, cet impératif de citer des autorités considérées compétentes a longtemps omis les dynamiques de pouvoir intrinsèque à qui l’on reconnaît une expertise.
La présentation portera sur différentes interrogations entourant les pratiques de citation dans le monde académique et en études autochtones plus spécifiquement. Comment citer les savoirs autochtones auxquels nous nous référons ? Comment rendre compte des discussions informelles qui nourrissent nos processus de recherche ? Comment signifier l’écologie des relations académiques et humaines dans lesquels nous nous inscrivons et celle que nous omettons ?
À l’orée d’un approfondissement méthodologique et une introspection sur nos relations en recherche, cette présentation servira notamment à faire rayonner les considérations sur le sujet par Sara Ahmed (2017), Hana Burgess, Donna Cormack, Papaarangi Reid (2021), Sarah Hunt, Kyle Powys Whyte (Potawatomi) (2018), Jane Anderson, Kimberly Christen (2019) et Bronwen McKie (2020).
Les personnes participantes seront d’ailleurs invitées, si elles le souhaitent, à partager les espaces informels et inédits dans lesquels leurs réflexions ont fleuri afin d’exposer que les connaissances sont à plus d’endroits qu’on ne le pense.
MIDI du CIÉRA avec Pierre-Luc Bélanger - 26 octobre 2022
“Les Innus et leurs chiens : (Ethno-)Histoire d’un peuple nomade sédentarisé. Retour de terrain ethnographique”
Malgré leur forte présence au quotidien, les chiens retrouvés en contexte autochtone ont longtemps été négligés par les chercheurs.euses. Ainsi, peu d’études se sont intéressées aux impacts de la sédentarisation forcée sur les relations des communautés innues avec leurs chiens. Ce processus colonial étant pratiquement achevé chez les Innus, on sait que leur rapport au territoire et leur mode de cadre urbain et le nomadisme de jadis. De nos jours, les communautés innues sont aux prises avec des problèmes de cohabitation humain-chien (surpopulation canine, morsures, maladies zoonotiques, peur des chiens, etc.). Ce faisant, les chiens sont considérés comme errants et nuisibles pour des raisons de santé et de sécurité publique.
Dans ces circonstances, mon projet de recherche est consacré à l’étude de la place contemporaine du chien en contexte innu. Les objectifs de mon étude sont de décrire les rapports que les Innus entretenaient avec les chiens avant la sédentarisation (1), puis de réfléchir sur les impacts que la sédentarisation a eus sur ces rapports tels qu’ils se construisent aujourd’hui (2).
Cette présentation rendra compte de mon expérience ethnographique menée à l’été 2022 en compagnie de mes collaborateurs.trices innus.es et leurs chiens. En présentant les approches mobilisées pour mener l’enquête de terrain et appréhender le vécu de mes hôtes, je tenterai d’expliquer la pertinence anthropologique d’étudier le chien au sein d’une population autochtone, en l’occurrence, chez les Innus.
Atelier du CIÉRA avec Maude Trépanier-Darsigny et Jennifer Buckell - 21 septembre 2022
Atelier de broderie : éloignement, deuil et partage
Dans l’esprit de partage qui anime les Ateliers du CIÉRA, Maude Darsigny-Trépanier et Jennifer Buckell vous proposent de prendre par un atelier de broderie qui explore les propriétés thérapeutiques de guérison propre aux confections textiles. Longtemps mise en marge puisque pratiqué presque exclusivement par des femmes, l’usage des textiles fait de plus en plus partie des études sur le care. Ancrées dans toutes les sociétés, les pratiques textiles autochtones (broderie, perlage, quillwork, etc.) se transmettent oralement. Ces pratiques artisanales qui reflètent les cosmologies sont des vecteurs de résilience, d’inventivité et d’agentivité. Jennifer Shennipen-Buckell s’intéresse justement à cet aspect de transmission culturelle et souhaite aborder le sujet dans cet atelier ouvert à tous et toutes. Allant de pair avec les recherches doctorales de Maude Darsigny-Trépanier qui portent sur la représentation des féminicides dans les médiums textiles, les participant.e.s seront invité à broder le nom d’une personne qui leur manque. Inspiré d'événements récents qui ont sans doute fait réfléchir plus d’un.e, l’éloignement et le deuil sont devenus sujet d’angoisse. Ce projet vise à explorer le potentiel agentif et thérapeutique de la confection textile.
Nous choisissons un format non académique pour faciliter le partage et le transfert des savoir-faire. L’atelier sera animé conjointement par Maude et Jennifer et le matériel sera également fourni. Si certain.e.s souhaite apporter un projet de perlage ou de broderie en cours, vous êtes les bienvenu.e.s. Aucune expérience n’est requise, apporter votre lunch et rejoignez-nous dans un espace de discussion inclusif et convivial le temps d’un atelier.
Midi du CIÉRA avec Émile Duchesne - 06 décembre 2021
Chasser à nutshimit : cosmologie et perception de l'environnement chez les chasseurs innus
Résumé
Lorsqu’ils sont à la recherche de gibier, les chasseurs innus de Unamen Shipu sont attentifs aux multiples signes discrets qui témoignent de la présence ou du passage des animaux. Ces signes - qui peuvent être perçus par différentes expériences sensorielles comme l’odorat, la vue, l’ouïe, le toucher, etc. - représentent des microtransitions dans l’environnement forestier. Dans cette présentation, il sera question de catégoriser la perception des chasseurs innus à l’aide de deux concepts : la forme et le chromatisme. Plus fondamentalement, la présentation cherchera à comprendre la chasse de sa manifestation la plus concrète - l'engagement perceptuel - jusqu'à son implication la plus abstraite - l'organisation du cosmos.
Biographie
Émile Duchesne est candidat au doctorat en anthropologie. Il mène des recherches ethnographiques avec des chasseurs innus depuis 2016 et s'intéresse à leur cosmologie, leur rapport au territoire et aux transformations sociales et historiques qu'ils ont vécu. Il a publié des articles dans les revues Recherches amérindiennes au Québec, le Journal des anthropologues et Arctic Anthropology.
Midi du CIÉRA Mtl avec Charline Stiefvater - 17 novembre 2021
Droits autochtones en Guyane, une analyse par la dépendance au sentier
L’État français peine à reconnaitre la notion de peuples autochtones (préférant la dénomination populations autochtones), jugée incompatible avec les principes constitutionnels d’égalité et d’indivisibilité. De ce fait, la France refuse dans sa législation de différencier le peuple français et les peuples autochtones des territoires ultramarins, malgré son appui favorable à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones en 2007. Nous pensons que les arguments juridiques avancés par les représentants de l’État sont une façade et qu’il s’agirait en réalité d’ambition politique teintée d’une certaine idéologie. Notre objectif est alors de comprendre pourquoi l’État tente de maintenir le statu quo des droits autochtones. Ce travail de recherche s’appuie sur le cas de la Guyane, où six peuples autochtones sont présents sur le territoire. La recherche s’inscrit dans l’institutionnalisme historique, et plus particulièrement, elle mobilise le concept de dépendance au sentier. Cette notion permet de développer l’idée que les politiques
actuelles sont assujetties à l’héritage des politiques antérieures et d’observer ou non leurs influences sur les enjeux actuels. Nous avons émis l’hypothèse que les politiques envers les peuples autochtones de Guyane seraient héritées de l’idéologie coloniale et cette dernière serait toujours en action actuellement, c’est pourquoi il en résulterait une stagnation des droits autochtones.
Organisateurs : Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones – CIÉRA
Midi du CIÉRA UL
Midi du CIÉRA - UL | La représentation des peuples autochtones dans les jeux vidéo à grande audience - 10 décembre 2024
La représentation des peuples autochtones dans les jeux vidéo à grande audience
Présentation donnée par Lucas Aguenier, Florian Lebret candidats au doctorat en anthropologie à l'Université Laval et Maxence Terrollion candidat au doctorat en histoire à l'Université du Québec à Montréal.
"Lors de l’été 2023, nous avons eu l’occasion de réunir nos intérêts de recherche sur les jeux vidéo et les réalités contemporaines des peuples autochtones en ayant l’opportunité d’écrire un article pour le numéro spécial « Indigenous Peoples in/and Video Games » de l’éditeur Oldenburg et De Gruyter. Lors de cette présentation, nous reviendrons sur le processus d’écriture de cet article et sur les principales réflexions que nous avons soulevées. Plus spécifiquement, nous montrons que si les jeux vidéo ont longtemps représenté de manières stéréotypées et nocives les populations autochtones, la tendance semble aujourd’hui s’inverser. C’est le cas par exemple dans certains jeux de stratégie comme Civilisation ou Age of Empire, où les populations autochtones sont passées de barbares habitants des terres inoccupées à des nations pouvant être incarnées par le joueur. Si nous observons malgré tout certaines limites à la représentation des peuples autochtones dans des structures vidéoludiques se reposant sur la conquête entre « Nations », nous mettons néanmoins ces évolutions du jeu vidéo en perspective avec le genre narratif. Avec des exemples récents comme Never Alone ou Tchia, nous montrons en quoi ces jeux vidéo au contenu narratif plus marqué permettent de sensibiliser les joueurs avec les réalités autochtones d’aujourd’hui. Intégrant les communautés autochtones à différents niveaux de production de ces œuvres, l’industrie vidéoludique participe aujourd’hui à de nouvelles formes d’appréciation culturelle et de sensibilisation des réalités autochtones."
L’activité aura lieu en COMODAL.
Présentiel : Pavillon Charles-De Koninck, local 5128, Université Laval
En ligne : Inscription
Midi du CIÉRA - UL | Réciprocité narrative et éthique de la recherche-création en études littéraires autochtones - 09 octobre 2024
Réciprocité narrative et éthique de la recherche-création en études littéraires autochtones
Présentation donnée par Maxime Poirier-Lemelin, candidat.e à la maitrise en études littéraires à l'Université Laval.
"En études autochtones, les sciences sociales se sont dotées de protocoles : on demande notamment que les recherches répondent aux besoins des communautés, se fassent en collaboration avec elles et que les résultats des recherches leur soient partagés. On ne peut cependant calquer ces protocoles sur les études littéraires : l’éthique de la recherche en littérature répond à des enjeux différents. À plus forte raison, l’éthique de la création littéraire touchant des enjeux autochtones n’a été que peu investie par la recherche. En effet, les chercheureuses allochtones sont peu nombreuxes à s’investir dans une démarche de recherche-création en études littéraires autochtones. À mon sens, cette réticence naît d’une peur de l'illégitimité et du faux-pas éthique, accentuant par le fait même les lacunes de ce champ de recherche. Afin de développer des avenues éthiques qui concordent davantage avec la recherche en littérature, il faut collectivement se questionner sur la spécificité des études littéraires : puisque ce que nous étudions ne sont pas directement des personnes mais plutôt des textes, on peut se demander s’il est possible de créer et d’entretenir des relations éthiques et collaboratives avec des textes. Je propose que la lecture est un espace de rencontre entre différentes subjectivités. Plutôt que d’envisager les œuvres autochtones comme des objets d’études, il peut être fructueux de les considérer comme des collaborateurices en établissant un réel dialogue avec les textes. Dans une perspective de réciprocité, serait-il possible de redonner des histoires en échange de celles que nous recevons?"
L’activité aura lieu en COMODAL.
Présentiel : Pavillon Charles-De Koninck, local 5128, Université Laval
En ligne : Inscription
Midi du CIÉRA - UL | Photographies de paysages sacrées et réseaux sociaux : Imaginaires contemporains des montagnes sacrées en Mongolie - 02 octobre 2024
Photographies de paysages sacrées et réseaux sociaux : Imaginaires contemporains des montagnes sacrées en Mongolie
Présentation donnée par Sarah Combredet, candidate au doctorat en géographie à l'Université Laval.
"Dans leur mode de vie pastoral nomade, les Mongols entretiennent une relation d’attachement réciproque avec les lieux parcourus au cours de leurs nomadisations, appelés le pays natal. Cette interdépendance entre humains, animaux et esprits-maîtres des lieux se concentre autour du campement hivernal et de la montagne qui le domine, faisant l’objet de vénération et de rituels familiaux. Toutefois, depuis les années 2000, de nombreux éleveurs ont migré vers la capitale d’Oulan-Bator ou les villes provinciales. Ces multiples déconnexions du pays natal ainsi que l’augmentation du nombre de citadins dans la société engendrent de nouveaux modes de relation avec les montagnes sacrées. Depuis ces deux dernières décennies et plus particulièrement depuis la pandémie mondiale, la popularité des réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram ainsi que la présence de photographes professionnels de paysages sur ces réseaux influencent la relation avec les montagnes sacrées. À travers leur représentation et esthétisation sous la forme de photographies, un certain type de montagnes se démarque, encouragé par les normes d’Instagram et la favorisation du spectaculaire et de l’inédit. La circulation numérique des montagnes fait ainsi émerger de nouveaux hauts-lieux sacrés du territoire national. Dans ma communication, je présenterai comment le partage social que génère cette circulation contribue à former des imaginaires collectifs d’un paysage sacré mongol. À défaut d’être toujours attachés à la montagne du pays natal par la pratique et les rituels, les citadins de Mongolie utilisent les réseaux sociaux pour vénérer leurs montagnes nationales à distance."
L’activité aura lieu en COMODAL.
Présentiel : Pavillon Charles-De Koninck, local 5128, Université Laval
En ligne : Inscription
Midi du CIÉRA - UL | Retracer la frontière : les déplacements des communautés autochtones au Canada en contexte de négociations diplomatiques - 25 septembre 2024
Retracer la frontière : les déplacements des communautés autochtones au Canada en contexte de négociations diplomatiques
Présentation donnée par Maxence Terrollion, candidat au doctorat en histoire à l'UQAM.
"Le but de la présentation suivante sera d'adresser le phénomène particulier du déplacement des communautés autochtones au XVIIIème siècle : qu'il s'agisse de communautés fuyant des conflits en cours, des groupes souffrant de la famine ou des alliés cherchant à se rapprocher des structures défensives françaises, nombreux sont les villages qui, au cours du XVIIIème siècle, quittent leur territoire traditionnel pour en rejoindre de nouveaux. Si certains groupes rejoignent d’autres portions d’un territoire traditionnel plus vaste, d’autres négocient avec leurs alliés français la possibilité d’obtenir un accès à un espace nouveau, parfois inconnu et déjà occupé par d’autres. Dans ce nouveau contexte, il convient donc d’utiliser de tous les appareils diplomatiques possibles, tant pour les Français que pour leurs alliés, afin de faire accepter ce nouvel état de fait. Le but de cette présentation scientifique sera double : non seulement s’agira-t-il de présenter d’un point de vue local les interactions et les tractations qui s’effectuent avec l’ensemble des forces en présence (officiers français, représentants autochtones de la nouvelle communauté, ambassadeurs des groupes récemment débarqués), mais aussi d’interroger les intérêts des divers partis à un échelon plus global, entre un gouverneur général encourageant ces mobilités et des représentants autochtones qui négocient leur place dans le macrocosme des alliances franco-autochtones."
L’activité aura lieu en COMODAL.
Présentiel : Pavillon Charles-De Koninck, local 5128, Université Laval
En ligne : Inscription
Midi du CIÉRA - UL | Danser la terre, danser le corps, les voix des autochtones du Brésil et du Mexique par le photovoice - 04 avril 2024
Danser la terre, danser le corps, les voix des autochtones du Brésil et du Mexique par le photovoice
Présentation donnée par Déborah Maia de Lima, postdoctorante au département d'études intégrées en éducation à l’Université McGill.
"Cette exposition accompagnée d'un exposé de recherche présente le processus photovoice du projet "Dancing with the Land : 'Pole-to-Pole' Connections Involving Indigenous Dance, Body/Land and Intergeneration in the Americas" (CRSH) conduit par Deborah Maia de Lima, chercheuse postdoctorale au département d'études intégrées en éducation (McGill). Le projet adopte une approche transaméricaine impliquant des peuples autochtones du Canada, du Mexique, du Brésil et de l'Argentine, en soulignant les perspectives transnationales sur la terre, le corps et la danse. Par le biais d'images et de la méthode photovoice, Pole-to-Pole s'intéresse à l'intersection de deux piliers des contextes autochtones : la relation des peuples autochtones avec la terre et leur relation avec la danse. L'intergénération est également un élément clé de cette exploration."
L’activité aura lieu en COMODAL.
Présentiel : Pavillon Charles-De Koninck, local 5128, Université Laval
En ligne : Inscription
Conférence-Midi « Les danses de soin : économie et politiques de la différence chez les Naro (Ghanzi, Botswana) - 27 mars 2024
Vous êtes cordialement invités à une conférence-midi le 27 mars 2024 de 12 h 30 à 14 h avec Leïla Baracchini, anthropologue, docteure de l’Université de Neuchâtel et de l’EHESS Paris (Prix de thèse du musée du Quai Branly — Jacques Chirac 2019).
Sa présentation s’intitule « Les danses de soin : économie et politiques de la différence chez les Naro (Ghanzi, Botswana) ». Elle sera donnée en présentiel à l’Université Laval et en ligne pour ceux qui ne pourraient être présents en personne.
- Pour y participer en personne : aucune inscription nécessaire – local 5128 du Pavillon Charles-De Koninck à l’Université Laval
- Pour vous inscrire à la présentation en ligne : https://ulaval.zoom.us/meeting/register/u5YsceGvqzktHtR-clBLArFRyPrvzl37ODlO
Cette activité est organisée conjointement par le Département d’anthropologie de l’Université Laval et le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA).
Pour toutes questions : secretariat@ant.ulaval.ca
Bienvenue à toutes et à tous!
Midi du CIÉRA - UL | Du présent à la preuve : les usages de la culture matérielle diplomatique franco-autochtone dans les milieux académiques et légaux - 13 février 2024
Du présent à la preuve : les usages de la culture matérielle diplomatique franco-autochtone dans les milieux académiques et légaux
Présentation donnée par Maxence Terrollion, candidat au doctorat en histoire à l'UQAM.
"La présentation aura pour objectif de présenter les liens matériels, historiographiques et méthodologiques entre les études portant sur les relations diplomatiques franco-autochtones et leurs applications interdisciplinaires dans des questions plus actuelles. La première partie de la présentation constituera un "tour d'horizon" de la recherche menée au doctorat sur les présents annuels échangés entre les Autochtones et les Français au XVIIIème siècle, tant du point de vue de la méthode que des résultats. Il s'agira de questionner l'usage des présents dans les pratiques diplomatiques à l'époque coloniale ainsi que les débats et les conflits qu'ils peuvent engendrer durant cette période. Grâce à cette base, il sera possible de présenter, dans un second temps, deux exemples d'applications possibles de ces résultats en dehors de la seule recherche historique, qu'il s'agisse des ponts interdisciplinaires qu'une telle recherche peut créer au sein de l'académie, ou bien de son utilisation dans les affaires de revendication des Premières Nations au niveau provincial et fédéral."
L’activité aura lieu en COMODAL.
Présentiel : Pavillon Charles-De Koninck, local 5108, Université Laval
En ligne : Inscription
Midi du CIÉRA - UL | Retour de terrain. Rôles et perspectives des femmes inuit en lien avec le territoire. - 30 janvier 2024
Retour de terrain. Rôles et perspectives des femmes inuit en lien avec le territoire.
Présentation donnée par Allie Miot-Bruneau, candidat·e au doctorat en anthropologie à l'Université Laval.
"En 2023, j’ai réalisé un premier terrain de recherche de près de 6 mois dans la communauté de Kuujjuaq au Nunavik. L’objectif était de documenter les rôles et perspectives des femmes inuit sur le territoire, en s’attachant particulièrement aux enjeux de gouvernance. Cette communication présentera les premières réflexions et analyses émergeant de ce terrain. Si la première étape de ma recherche consistait à documenter la participation des femmes aux espaces décisionnels en matière de gouvernance et de gestion du territoire, leur absence manifeste des principaux comités exécutifs m’a conduit à explorer la place des femmes autour des lieux formels du pouvoir, et la nature des rôles qu’elles remplissent. J’ai alors mené des entretiens avec des femmes que j’avais identifiées parce qu’elles occupaient des positions « en lien avec le territoire », c’est-à-dire qui les amenaient directement sur le territoire ou qui gravitaient autour des enjeux environnementaux. Il en ressort que les femmes rencontrées semblent occuper des rôles de « facilitation ». Plus spécifiquement, leurs discours, leurs préoccupations, et les actions qu’elles mettent en œuvre, s’articulent autour du maintien de la relation des Inuit au territoire, incarnant ainsi un rôle culturel très fort. Ce terrain a également donné lieu à des discussions plus larges sur les rôles et la valeur des femmes dans les communautés du Nunavik, sur leurs rapports aux institutions et aux lieux de pouvoir, et sur leurs aspirations quant à leur place dans un mouvement plus global d’auto-détermination, qui englobe autant qu’il prend racine dans le territoire."
L’activité aura lieu en COMODAL.
Présentiel : Pavillon Charles-De Koninck, local 5128, Université Laval
En ligne : Inscription
Midi du CIÉRA - UL | Qaumaniq : le savoir qui nous éclaire. Promouvoir la participation des Inuit en recherche - 13 décembre 2023
Qaumaniq : le savoir qui nous éclaire. Promouvoir la participation des Inuit en recherche
Présentation donnée par Catherine Dussault, candidate au doctorat en sociologie à l'Université Laval.
"À l’automne 2023, j’ai réalisé deux activités connexes de transfert des connaissances dans les communautés de Kuujjuaq et de Kuujjuaraapik : 1) un atelier d’introduction à la recherche en sciences sociales pour les jeunes de l’école secondaire Jaanimmarik de Kuujjuaq et 2) une séance de mobilisation des connaissances avec des Ainé.e.s de Kuujjuaraapik. Pendant cette présentation, je décrirai d’abord le contenu de ces activités, puis mes motivations à les réaliser. Je partagerai également les défis liés à leur mise en œuvre. Certains sont d’ordre logistique, alors que d’autres touchent directement la forme de la collaboration et la possibilité d’une réelle rencontre. Au fil de la discussion, j’espère que l’on comprendra mieux le choix du titre : « Qaumaniq : le savoir qui nous éclaire ». Je vais illustrer en quoi l’effet du savoir, lors de ces activités, était, je le crois, à double-sens. La seconde partie accueillera les discussions et commentaires des collègues afin de dialoguer sur les défis liés à la réalisation d’activités de « transfert des connaissances » sur le terrain."
L’activité aura lieu en COMODAL.
Présentiel : Pavillon Charles-De Koninck, local 5108, Université Laval
En ligne : Inscription
[CHANGEMENT DATE ET LOCAL] Midi du CIÉRA - UL | La signification cachée des mots inuit - 19 avril 2023
Dans le cadre des Midis du CIÉRA - Université Laval de la session d'hiver 2023, Louis-Jacques Dorais viendra nous présenter une partie de ses recherches : "La signification cachée des mots inuit"
Sa présentation proposera de s'intéresser au caractère polysynthétique des mots inuit et leur signification sous-jacente en combinant l'analyse morphologique des mots inuit à celle de leur étymologie en proto-inuit/yupik (la langue commune des ancêtres, parlée en Alaska il y a quelque 2000 ans).
Louis-Jacques présentera ainsi les perspectives de renforcement de l'identité culturelle et sociale qui peuvent découler d'une analyse approfondie de l'inuktitut.
La présentation se tiendra le mercredi 22 mars 19 avril au local 5317 (Pavillon Charles De Koninck, Université Laval)
Midi du CIÉRA - UL | L’expérience différenciée de la migration des populations autochtones du Mexique [CHANGEMENT DATE ET LOCAL] - 05 avril 2023
Dans le cadre des Midis du CIÉRA - Université Laval de la session d'hiver 2023, Lucas Aguenier viendra nous présenter une partie de ses recherches : L’expérience différenciée de la migration des populations autochtones du Mexique
Sa présentation proposera un panorama général des migrations internes et internationales des populations autochtones du Mexique. Il reviendra par la suite sur certains aspects de ses deux expériences de terrain long au Mexique en lien avec la thématique des migrations.
La présentation se tiendra le mercredi 22 février 5 avril au local 5317 (Pavillon Charles De Koninck, Université Laval)
[CHANGEMENT DATE ET LOCAL] Midi du CIÉRA - UL | Négocier les règles du jeu. Retour de terrain néo-calédonien - 14 février 2023
Dans le cadre des Midis du CIÉRA - Université Laval de la session d'hiver 2023, Sabrina Bourgeois viendra nous présenter ses recherches : Négocier les règles du jeu. Retour de terrain néo-calédonien
Sa présentation reviendra sur son terrain effectué au printemps 2022 en Nouvelle-Calédonie. L'objectif était de recueillir de l’information sur les enjeux de la reconnaissance du peuple kanak, le projet minier Koniambo, et les relations qu’entretiennent les communautés, les gouvernements et les entreprises minières.
Cette communication proposera de revenir sur les grands aspects du terrain pour ensuite ouvrir la discussion autour des principales réflexions et analyses qui en découlent.
La présentation se tiendra le mercredi 8 février à 11h30 au local 5317 mardi 14 février à 11h30 au local 3244 (Pavillon Charles De Koninck, Université Laval)
Midi du CIÉRA - UL | Approches communautaires du patrimoine archéologique nunatsiavummiut du 19e siècle - 11 janvier 2023
Approches communautaires du patrimoine archéologique nunatsiavummiut du 19e siècle
"Ce projet, réunissant des acteur.rices du milieu institutionnel et des membres de la communauté de Nain, a émergé d’une collaboration des laboratoires d’archéologie de l’Université Laval avec le Gouvernement du Nunatsiavut, le Nain Research Center, l’Illusuak Cultural Center (Nain, Nunatsiavut, NL). Il contribue à la valorisation du patrimoine matériel littoral faisant actuellement face à des enjeux de conservation (érosion côtière et augmentation du couvert arbustif), à travers la réalisation de fouilles communautaires de sites archéologiques n’ayant peu ou pas été étudiés depuis les grands inventaires régionaux réalisés pour la Labrador Inuit Association dans les années 70-80.
Ce projet communautaire s’insère dans un projet plus large de documentation du patrimoine archéologique de la fin du 18e siècle au début du 20e siècle dans la région de Nain. Les narrations historiques sur cette période demeurent ancrées sur les discours coloniaux véhiculés par les archives des missionnaires moraves. Parallèlement, ces archives montrent leur frustration de voir nombre de personnes réfractaires à adhérer à leurs systèmes économique et religieux. L’étude des vestiges matériels retrouvés sur le territoire permet ainsi de contribuer à une pluralisation des narrations historiques, en documentant la diversité des modes de vie des Nunatsiavummiut durant cette période. Dans un contexte où les politiques d’assimilation et de génocide culturel sont encore brûlantes dans la mémoire collective, la valorisation du patrimoine matériel et de la mémoire qu’il porte revêt un enjeu mémoriel de reconnexion avec le territoire."
L’activité aura lieu en PRÉSENTIEL au local 5317 du pavillon Charles-De Koninck, à l’Université Laval. Aucune inscription nécessaire.
Midi du CIÉRA - UL | La pédagogie de la réconciliation et ses effets sur l'identité d'élèves issus des Premiers Peuples - 06 décembre 2022
Dans le cadre des Midis du CIÉRA - Université Laval de la session d'automne 2022, Joanie Desgagné nous présentera ses recherches doctorales : La pédagogie de la réconciliation et ses effets sur l'identité d'élèves issus des Premiers Peuples.
Sa présentation reviendra sur son étude autour des effets de l’intégration d'une pédagogie de la réconciliation (CVR) en milieu scolaire urbain sur les processus identitaires (inter)subjectifs d’élèves atikamekw nehirowisiwok et franco-québécois. Elle nous présentera notamment le dispositif pédagogique utilisé et sur les fondements de ce dernier.
La présentation se tiendra le mardi 6 décembre à 11h30 de façon en ligne-hybride. Joanie donnera sa présentation à distance en ligne et vous pourrez la suivre de deux façons :
En ligne : en vous inscrivant à la réunion Zoom à ce lien
En présentiel : la présentation sera retransmise au local du CIÉRA - Université Laval (0450 du Pavillon Charles De Koninck, Université Laval)
N'hésitez pas à venir nous retrouver avec votre lunch au local du CIÉRA comme à l'accoutumée pour assister à la conférence et échanger avec les autres participant.e.s en présence !
Midi du CIÉRA - UL | Ethnographie institutionnelle du dialogue établi entre les Cris et le Québec - 16 novembre 2022
Dans le cadre des Midis du CIÉRA - Université Laval de la session d'automne 2022, François-Xavier Cyr viendra nous présenter ses recherches doctorales : Ethnographie institutionnelle du dialogue établi entre les Cris et le Québec autour du territoire et des ressources naturelles : le cas du régime forestier adapté de la Paix des Braves
Sa présentation reviendra sur son terrain de presque deux ans, effectué auprès des Cris d’Eeyou-Istchee (Baie James). L'objectif était de saisir les enjeux autour des relations instutionnelles établies entre les Cris et le Québec dans le cadre de la gestion du territoire et des ressources naturelles. Sa recherche s'intéresse plus particulièrement au cas du régime forestier et son évolution après l'entente entre les Cris et le Québec suite à la Paix des Braves.
La présentation se tiendra le mercredi 16 novembre à 11h30 au local du CIÉRA - Université Laval (0450 du Pavillon Charles De Koninck, Université Laval)
Midi du CIÉRA - UL | Retour de terrain. Le savoir inuit comme « fact of life » - 28 octobre 2022
Dans le cadre des Midis du CIÉRA - Université Laval de la session d'automne 2022, Catherine Dussault viendra nous présenter ses recherches : Retour de terrain. Le savoir inuit comme « fact of life »
Sa présentation reviendra sur son terrain effectué au Nord à l'été 2022 auprès des communautés Kuujjuaraapik, d’Inukjuak et de Kuujjuaq. L'objectif était de saisir les significations que les Inuit attachent à leur savoir, particulièrement dans le contexte de la recherche se faisant par et avec elles et eux. Cette communication présentera les premières réflexions et analyses émergeant de ce terrain, et s’intéressera plus particulièrement aux liens que le savoir que l’on transmet [Qaumaniq] et celui qui est acquis [Qaujimaniq] entretiennent avec le développement d’une manière de conduire la recherche originale au Nunavik.
La présentation se tiendra le vendredi 28 octobre à 11h30 au local du CIÉRA - Université Laval (0450 du Pavillon Charles De Koninck, Université Laval)
Midi du CIÉRA - UL | Motivations professionnelles et aspirations des jeunes atikamekw dans le domaine forestier - 12 octobre 2022
Dans le cadre des Midis du CIÉRA - Université Laval de la session d'automne 2022, Jeanne Desrochers-Arsenault viendra nous présenter ses recherches : Motivations professionnelles et aspirations des jeunes atikamekw dans le domaine forestier.
Sa présentation reviendra sur le contexte, la méthodologie et les résultats de la recherche avec des jeunes (18-35 ans) atikamekw portant sur leurs motivations professionnelles et aspirations dans le domaine forestier.
La présentation se tiendra le mercredi 12 octobre à 11h30 au local du CIÉRA - Université Laval (0450 du Pavillon Charles De Koninck, Université Laval)
Midi du CIÉRA - UL | L’entrevue marchée : un outil de collecte de données permettant de mieux comprendre la relation avec la nature et la connexion au territoire - 22 septembre 2022
Dans le cadre du premier Midi du CIÉRA - Université Laval de la session d'automne 2022, Delphine Théberge viendra nous présenter ses recherches : L’entrevue marchée : un outil de collecte de données permettant de mieux comprendre la relation avec la nature et la connexion au territoire
Sa présentation reviendra sur l'utilisation de l'entrevue marchée comme variante de l'entrevue semi-dirigée, sur les possibilités et avantages qu'elle offre notamment dans le milieu des recherches en sciences forestières.
La présentation se tiendra le jeudi 22 septembre à 11h30. Cette présentation se tiendra en extérieur pour être en accord avec la thématique, il aura lieu boisé derrière la bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant.
Rendez-vous au local du CIÉRA- Université Laval (0450 du Pavillon Charles De Koninck, Université Laval) à 11h30 pour un départ groupé jusqu'au boisé.
Midi du CIÉRA UL : Les enjeux et stratégies identitaires des Atikamekw Nehirowisiwok de Manawan - 03 novembre 2021
« Les enjeux et stratégies identitaires des Atikamekw Nehirowisiwok de Manawan »
avec Jessica Béland, diplômée du CIÉRA, détentrice d'une maîtrise en anthropologie à l'Université Laval.
Ma communication mettra de l’avant les résultats du projet de recherche de mon mémoire intitulé : Les enjeux et stratégies identitaires des Atikamekw Nehirowisiwok de Manawan. Cette démarche de recherche entendait se pencher sur les questions identitaires des jeunes adultes (18-35 ans) de Manawan. La visée principale était de tenter de mieux saisir la façon dont ceux-ci appréhendent le devenir de leur identité et de leur communauté. Elle proposait aussi de tenter de dégager les enjeux et stratégies identitaires privilégiés par les acteurs participant à la recherche, pour faire entendre leur vision du monde et leurs projets de vie. Enfin, elle suggérait de tenter d’observer les manières dont s’articulent les relations intergénérationnelles et familiales, dans la coconstruction et la transmission de l’identité Nehirowisiw, au sein de la communauté de Manawan.
Mme Béland a été dirigée par Sylvie Poirier, professeure en anthropologie à l'Université Laval et membre régulière au CIÉRA UL.
L’activité aura lieu en PRÉSENTIEL au local 2161 du pavillon Charles-De Koninck, à l’Université Laval. Dans le respect des mesures sanitaires mises en place à l’Université Laval, le passeport vaccinal (accompagné d’une pièce d’identité avec photo) sera validé et les participants devront porter le masque pendant toute la durée de l'activité.
Organisateurs : Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones – CIÉRA
Midi du CIÉRA UL : Sinittavilirijiup unikaangit - Innkeeper's Tales - Récits de l'aubergiste - 13 octobre 2021
« Sinittavilirijiup unikaangit - Inkeeper's Tales - Récits de l'aubergiste »
avec John-Samuel Mackay, doctorant en anthropologie à l'Université Laval et membre du CIÉRA - UL.
Moi qui souhaitais faire de la recherche sur la façon dont on parlait de la souffrance et la guérison au Nunavik, je me suis fait embaucher (sans que j'en fasse la demande) dans des domaines très éloignés de ce type de travail : Manager de l'hôtel et DJ/annonceur à la radio. L'expérience m'a autant testé sur ce que je pouvais donner à la communauté en termes d’énergie et de voix personnelle qu'elle ne m'a fait réfléchir sur la voix et les récits de mes interlocuteurs. Ma voix étant liée à la place que j'occupais, c'était en consolidant les deux (voix et place) que j'ai pu saisir, comprendre et échanger avec les voix des Tasiujarmiut. Cela a néanmoins pris des formes peu attendues: -Gérant d'un lieu d'habitation pour étrangers, j'ai écouté leurs préoccupations. J'ai informé ces étrangers des visions, souhaits et besoins de la communauté. Mais j'étais un étranger moi-même. -Annonceur de radio locale, j'ai entendu et transmis les messages urgents, factuels et parfois émotifs dans le village en inuktitut. Cela a aidé la communication dans la communauté, même si moi je ne maîtrisais absolument pas les subtilités du langage. -Aidant/helper/ikajurti, j'ai, semble-t-il, facilité la subsistance pour un chasseur et sa famille, ce qui répercute sur le village. Mais c'est peut-être ici, en aidant la chasse et le camping (maqainiq), que je ne suis peut-être plus un étranger? C'est avec une place qui se rapproche de plus en plus de celle d'un Tasiujarmiuq que je vis des expériences partagées avec ce monde. Mais mon logement en village reste la suite de l'hôtel... Ici pour ce midi du CIERA, je partagerai sur le fait d'avoir pu recueillir grand nombre de récits personnels via ma position semi-marginale de "Innkeeper" à Tasiujaq pendant deux ans. Par le partage de histoires depuis cette place, je serai plus en mesure de comprendre les récits des autres, et d'interroger mon sujet de départ. Je débuterai par un enregistrement audio/vidéo de 10 à 15 minutes qui expose des voix, places et récits de Tasiujaq. Ensuite, j’exposerai oralement quelques réflexions sur l'expérience. La deuxième moitié de la séance sera consacrée aux échanges avec le public.
M. Mackay est dirigé par Michelle Daveluy, professeure en anthropologie et membre associée au CIÉRA UL et codirigé par Marc-Antoine Mahieu, maître de conférences en langue/linguistique inuktitut à l'INALCO (Paris, France).
L’activité aura lieu en PRÉSENTIEL au local 2161 du pavillon Charles-De Koninck, à l’Université Laval. Dans le respect des mesures sanitaires mises en place à l’Université Laval, le passeport vaccinal (accompagné d’une pièce d’identité avec photo) sera validé et les participants devront porter le masque pendant toute la durée de l'activité.
Organisateurs : Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones – CIÉRA
Midi du CIÉRA UL : Les Dépaysements - Retours sur une expérience de recherche interdisciplinaire - 22 septembre 2021
« Les Dépaysements - Retours sur une expérience de recherche interdisciplinaire »
avec Annabelle Fouquet, diplômée de la maîtrise sur mesure en anthropologie et arts visuels de l'Université Laval et ancienne membre du CIÉRA.
Ma proposition de communication présente les résultats d’une expérience interdisciplinaire en arts visuels et en anthropologie. Cette expérience interdisciplinaire avait pour objectif d’embrasser la complexité des processus identitaires ressentis par deux groupes de participant.es en situation de mobilité. Entre 2007 et 2017, alors que des dizaines d’étudiants néo-calédoniens partaient se former dans les filières industrielles du Nord québécois, de nombreux travailleurs québécois immigraient parallèlement Nouvelle-Calédonie pour travailler dans le secteur minier de cette île du Pacifique. Face à ces mobilités croisées ayant pour trame de fond deux contextes (post)coloniaux aux nombreux parallèles, le recours à une démarche artistique et à un dispositif audiovisuel aux lisières de la fiction, m’ont permis de créer entre l’ensemble des participants quelles que soient leur origines et horizons de vie, une zone de partage traversée par des entrecroisements de réflexions et des enchevêtrements de sens et de mémoires.
Mme Fouquet a été dirigée par Natacha Gagné, professeure en anthropologie et membre régulière et directrice du CIÉRA –Université Laval, et codirigée par Julie Faubert, professeure à la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design.
L’activité aura lieu en PRÉSENTIEL au local 2161 du pavillon Charles-De Koninck, à l’Université Laval. Dans le respect des mesures sanitaires mises en place à l’Université Laval, le passeport vaccinal (accompagné d’une pièce d’identité avec photo) sera validé et les participants devront porter le masque pendant toute la durée de l'activité.
Organisateurs : Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones – CIÉRA
Midi du CIÉRA UQO
Midi du CIÉRA UQO-Territorialités et cartographies autochtones : rapport entre mémoire et territoire - 22 novembre 2021
En collaboration avec le Département des sciences sociales de l’UQO, le CIÉRA UQO vous invite à la conférence de Justine Gagnon (Université Laval) intitulée territorialités et cartographies autochtones : du rapport entre mémoire et territoire. Justine Gagnon est professeure adjointe au département de géographie de l’Université Laval et membre de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine et tourisme autochtones. Ses travaux et intérêts de recherche, au croisement de la géographie culturelle et des études autochtones, l’ont amenée à collaborer avec diverses Premières Nations à travers le Canada. Ses travaux actuels portent notamment sur le rôle de la mémoire comme vecteur de continuité culturelle en contexte de grand bouleversement environnemental, puis sur la notion de paysage culturel comme levier d’affirmation et de revitalisation pour les Peuples autochtones dont les territoires ancestraux subissent les pressions multiples exercées par les activités industrielles.
Cette conférence aura lieu le lundi 22 novembre 2021 en ligne ( Zoom), dans le cadre du cours SOC2683 – Introduction à la sociologie autochtone (Chargée de cours : Şükran Tipi).
Organisateurs : Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones – CIÉRA