La participation des communautés autochtones dans la gouvernance des projets extractifs du secteur de l’énergie, minier et de l’eau au Chili

« La participation des communautés autochtones dans la gouvernance des projets extractifs du secteur de l’énergie, minier et de l’eau au Chili » conférence donnée par Gonzalo Bustamante Rivera, professeur à l’Université de La Frontera (Chili) dans le cadre de la nouvelle Série de conférences sur les perspectives comparées sur les enjeux autochtones contemporains.

Date : 18 mars 2025

Heure : 11h à 12h30

Lieu : local 5128 du pavillon Charles De Koninck à l’Université Laval

 Pour les personnes de l’extérieur de la région de Québec, il sera également possible de suivre la conférence en ligne sur INSCRIPTION.

 Description

« Depuis des décennies, les peuples autochtones au Chili se sont mobilisés afin de défendre leurs territoires et cultures face aux activités extractives et pour que l’État chilien adopte les instruments du droit international dont la Convention 169 de l’OIT et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. En retard par rapport aux autres pays de l’Amérique latine, le Chili a adopté ces instruments en 2008, moment à partir duquel plusieurs modifications législatives ont été mises en place. Bien que ces instruments du droit international reconnaissent le droit à l’autodétermination, le Chili ne reconnait pas encore le droit à l’autonomie gouvernementale dans leurs territoires et une des seules instances de participation auxquelles les communautés autochtones ont un certain accès à l’égard de leurs territoires est à l’évaluation environnementale.

 Dans cette conférence, nous allons présenter d’une perspective critique et des droits autochtones les enjeux de la participation des communautés autochtones au Chili dans les évaluations environnementales du secteur minier (les communautés autochtones du nord du pays), de l’énergie (les communautés du peuple Mapuche au centre-sud du pays) et de l’eau. Nous allons montrer les tensions entre l’orientation extractive et extrêmement néolibérale du Chili et la mise en œuvre du droit à la consultation afin d’obtenir le consentement préalable, libre et éclairé des communautés autochtones. Nous allons montrer les tensions entre l’agencivité des communautés autochtones participant aux consultations de l’évaluation environnementale ainsi qu’aux tribunaux et l’orientation extractive et extrêmement néolibérale des secteurs miniers, énergétiques et de l’eau au Chili, lesquels dernièrement s’inscrivent dans les narratives des activités minières vertes, la transition énergétique et les compromis internationaux sur le changement climatique ».