Quelle réflexion sur la relation aux savoirs dans la formation des juristes? Après l’interdisciplinarité, l’éloge à «l’utopie des interconnaissances »

Description

Bâtiment : HEC Montréal - Côte-Sainte-Catherine Local : Hélène-Desmarais - Secteur Bleu


Le courant droit et société a bien montré l’impossibilité de se représenter, puis d’expliquer les phénomènes sociojuridiques d’un point de vue mono-disciplinaire et légaliste. Cette impossibilité est d’autant plus marquée lorsque vient le temps pour les juristes de considérer la pluralité des cultures et traditions juridiques, de même que leurs contextes d’émergence et leur trajectoire dans un monde globalisé. Elle s’accroit encore davantage lorsque l’occasion de coconstruire la recherche en partenariat avec des groupes sociaux, notamment des peuples et des communautés autochtones, se présente. Pourtant, à cette étape, l’interdisciplinarité est-elle une transformation suffisante des programmes d’étude en droit ? À travers différentes expériences d’enseignements et de recherche, cette communication mettra en lumière à la fois l’intérêt d’un enseignement interdisciplinaire du droit, ses défis, mais aussi la nécessité de pousser plus loin l’audace pédagogique. Premièrement, dans une « écologie des savoirs » (Santos) composée d’une pluralité des formes de connaissance, quelle relation aux savoirs, nous juristes, entretenons-nous et véhiculons-nous? Deuxièmement, qu’est-ce que serait une pédagogie des interconnaissances en droit (Santos) et comment la valoriser? Comment cette pédagogie peut-elle nous conduire à repenser les frontières de notre propre discipline et de nos enseignements? Quelles sont les impasses actuelles ?

Référence

Farget, Doris, (UQAM) « Quelle réflexion sur la relation aux savoirs dans la formation des juristes? Après l’interdisciplinarité, l’éloge à «l’utopie des interconnaissances » », présentée lors de Congrès de l'ACFAC 2023, 2023-09-05.